L'adage populaire nous enseigne : "Etre soigné aux petits oignons" !
Les alliums
avaient une signification très complexe pour les Égyptiens de l’Antiquité. Ces
derniers mettaient des oignons dans les tombes, comme nourriture pour le voyage
vers l’autre vie et comme symbole d’éternité, à cause de la structure en cercle
du bulbe. Sur de nombreuses peintures, les oignons font partie du symbolisme
religieux. Ils étaient également considérés comme de puissants antibiotiques
et antiseptiques. Les ouvriers étaient nourris d’oignons, de poireaux et
d’ail, pour leur donner les forces nécessaires à leur travail.
Les Grecs de
l’Antiquité consommaient également des alliums. Hippocrate (vers 400 avant J.-C.),
le père de la médecine moderne, parle des oignons, de l’ail et des poireaux
cultivés dans les potagers ou récoltés à l’état sauvage.
Les Grecs
prônaient également les vertus thérapeutiques de l’oignon pour restaurer la
santé et la puissance sexuelle. Pour se préparer aux jeux, les athlètes
mangeaient non seulement des oignons, mais se frottaient le corps de leur jus.
Les soldats grecs mangeaient des oignons pour développer leur vigueur martiale
et l’ennemi, disait-on, pouvait localiser l’armée grecque par la puissante
odeur d’oignon qui précédait l’arrivée des troupes.
Comme les
Grecs, les soldats romains étaient nourris d‘oignons et d’ail. Ils importèrent
l’oignon, l’ail et le poireau en Grande-Bretagne, en Allemagne et en
Gaule.
Les Romains aimaient les oignons
et autres aulx, sans pour autant les vénérer comme les Egyptiens, dont le
satiriste romain Juvénal (vers 60-140 après J.-C.) raille les croyances
contradictoires : L’Égypte se livre à la superstition, comme chacun sait, elle
déifie des démons, c’est un péché mortel de manger un oignon, mais chaque
gousse d’ail possède un pouvoir divin. C’est un pays pieux aux belles maisons
dont chaque jardin est gouverné par les dieux.
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